L’essor des sites de recommandations comme Yelp, Qype ou Tripadvisor a donné lieu à un véritable marché du faux commentaire, orchestré maladroitement par les professionnels soucieux de leur réputation.
Le web est un formidable outil pour qui sait l’utiliser. Hélas, on comprend parfois pourquoi certains aimeraient civiliser l’Internet.
Parmi les fléaux qui sévissent sur la toile, les faux avis de vrais-faux consommateurs est un problème qu’il convient de prendre au sérieux.
Le New-york Times démontre ainsi comment un site de recommandation social comme Yelp a donné naissance à un économie souterraine faites par des entrepreneurs qui, moyennant finances, se chargeront de poster de merveilleux commentaires ultra-positifs sur votre entreprise. Et bien entendu, descendront au passage vos concurrents.
Les sites se retrouvent ainsi pris au piège à devoir vérifier un grand nombre de commentaires faussement positifs ce qui peut nuire à leur propre image.
Le journal new-yorkais prend l’exemple d’une clinique dentaire.
“J’avais besoin d’un blanchiment des dents et mon ami m’a renvoyé vers Southland Dental” commente un internaute qui a également cliqué sur une icône symbolisant un pouce vers le haut pour une clinique à Sherman Oaks, en Californie. L’on trouve ensuite une description du process de blanchiment et cette conclusion : “Que l’on soit sensible ou pas à la douleur, l’opération en vaut vraiment la peine. Je n’arrête pas de regarder mon sourire dans un miroir.”
Comment font les professionnels du vrai-faux commentaire pour recruter des batteries d’internautes ?
Ils s’appuient sur des sites de freelances comme Freelancer.com ou Amazon Mechanical Turk qui proposent des micro-tâches à effectuer contre une rémunération. Cela permet de disposer très facilement d’un immense réseau de contributeurs sans allourdir les charges des entrepreneurs bien inspirés.
Dans le cas de notre cabinet dentaire, les internautes ont été invités à écrire un faux avis “cinq étoiles” sur le profil Yelp du dit cabinet. La tâche est rémunérée 25 cents (0,25 dollars).
Un professeur d’une université américaine qui a étudié le concept affirme que beaucoup de ces travailleurs indépendants de l’ombre étaient basés en Inde et gagnent souvent 2 à 3 $ de l’heure.
Au fait, qui était le donneur d’ordre chargé de rétablir la réputation du cabinet dentaine californien ?
Il s’agissait de Mirzaians Rony, directeur du marketing chez Solutions Softline, une société basée à Los Angeles qui propose une gamme de services en ligne, dont la gestion de la réputation sur le web.
Et les exemples ne manquent pas. En Europe, et notamment en France, des sociétés peu scrupuleuses se sont également spécialisées dans ce secteur qui peut être très lucratif pour qui sait exploiter l’intelligence collective et la recherche permanente du gain de certaines âmes peu regardantes.
Reste à dicter les bonnes pratiques… La meilleure d’entre elle reste sans doute la vigilance face aux commentaires parfois un peu trop élogieux.
D'après un post d'INQ
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