mercredi 3 septembre 2008

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La « gauche d’auteur » ou le copyleft
La qualité des technologies des logiciels libres ne doit pas masquer l’essentiel. La principale innovation de Richard Stallman n’est pas technique, mais juridique et politique. Lorsqu’il a fondé la Free Software Foundation, il ne s’est pas contenté d’écrire des milliers de lignes de code. Il a conçu un outil légal : la GPL (General Public license), un contrat joint à chacun des logiciels libres qui garantit explicitement les libertés données aux utilisateurs. Pour comprendre l’importance de la GPL, il faut rappeler que le droit d’auteur, ou le copyright, se focalise sur les droits garantis à l’auteur. Ceux du public sont quasi inexistants : par défaut, toute œuvre, logicielle ou non, appartient à son auteur. Les utilisateurs, lecteurs, ou auditeurs, n’ont d’autres droits que ceux concédés explicitement. Avec la GPL, Stallman a donc joué le jeu du propriétaire, mais plutôt que de préciser ce que l’utilisateur ne peut pas faire, la licence définit ce qu’il peut faire.
En l’occurrence, quatre libertés et une obligation sont ainsi définies : la liberté d’usage, la liberté de copie, la liberté de modification, la liberté de diffuser ses modifications, l’obligation de maintenir la GPL sur tout logiciel dérivé. Cette dernière disposition garantit que toute personne s’appuyant sur un logiciel libre pour concevoir un nouveau programme doit respecter à son tour les quatre libertés garanties par la licence.
La General Public License de Stallman est la plus répandue des licences de logiciels en libre accès. D’autres existent, mais ne comportent que les quatre libertés et aucune obligation. Elles sont défendues par leurs promoteurs au nom du principe qu’il serait inconvenant de forcer les gens à être « libres ». Si quelqu’un ne veut pas redistribuer librement ses travaux, il doit être en droit le faire. Ces licences, parfois appelées « open source » (par opposition aux licences « libres »), ont souvent la faveur des industriels car elles leurs permettent de se réapproprier le travail des développeurs sans être tenus pour autant de diffuser en libre accès les logiciels résultants.
Le PDG de Microsoft, Steve Ballmer, avait ainsi qualifié la GPL de « cancer » [6], car elle fonctionne de manière virale, contaminant de ses règles d’ouverture les logiciels qu’elle touche. Bref, Microsoft apprécie le libre accès quand cela l’autorise à répliquer le travail des autres, mais pas quand il s’agit du sien, plagiant ainsi la vieille antienne soviétique : « tout ce qui est à moi est à moi, tout ce qui est à toi est négociable ».
Néanmoins, les partisans de la GPL et les défenseurs des licences [7] « open source » se retrouvent sur l’essentiel face aux règles classiques de la propriété intellectuelle. Ils ne « révoquent pas le droit d’auteur, mais s’en servent de manière en quelque sorte subversive, pour réaliser un partage de l’information et de l’exploitation », remarque le professeur de droit Michel Vivant [8]. Il s’agit bien de subversion car les logiciels libres n’attaquent pas de front les us et coutumes du copyright, mais s’inscrivent au cœur même du dispositif, imposant des valeurs que l’application classique de la propriété intellectuelle ignore, tels le libre accès, la libre circulation et la libre appropriation. Par dérision, on parle alors de copyleft, ou de gauche d’auteur, afin de souligner tout à la fois la conformité de ce modèle avec l’organisation plus générale de la propriété intellectuelle, et la radicalité avec laquelle il en détourne les contraintes.
Copyleft
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, RechercherLe C « inversé » est le symbole du copyleft , il n'est actuellement pas reconnu comme symbole légal. L'"opposé" est le symbole copyright.
Le copyleft est la possibilité donnée par l'auteur d'un travail soumis au droit d'auteur (œuvre d'art, texte, programme informatique, etc.) de copier, d'utiliser, d'étudier, de modifier et de distribuer son œuvre dans la mesure où ces possibilités restent préservées.
L'auteur n'autorise donc pas que son travail puisse évoluer en restreignant ce droit à la copie, ce qui fait que le contributeur apportant une modification (une correction, l'ajout d'une fonctionnalité, une réutilisation d'une oeuvre d'art, etc.) est contraint de ne redistribuer ses propres contributions qu'avec les mêmes conditions d'utilisation. Autrement dit, les créations réalisées à partir d'éléments sous copyleft héritent de cette caractéristique.
Le mot copyleft est un contre pied au mot copyright (right signifiant à la fois droit (légal) et droite (direction)). Il est traduit par gauche d'auteur (par le projet GNU ou la FSF) ou encore par copie laissée dans le sens droits de reproduction abandonnés.

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