'DR', appellation incontrôlée pour les photographes
Vous avez peut-être remarqué, dans un journal ou un livre, l'énigmatique mention 'DR', accolée à une photographie publiée, à la place du nom de l'auteur de l'image. Elle pullule sur les dépliants, plaquettes d'administrations et sur Internet. Depuis quelques mois, cet acronyme, qui signifie 'droits réservés', est devenu la bête noire des associations de photographes. On les a vus manifester, en 2009, affublés de gilets jaunes 'DR', dans les festivals photo d'Arles, en juillet, et de Perpignan, début septembre. En février, ils ont été reçus au ministère de la culture, et un rapport de réflexion sur l'avenir du photojournalisme abordera prochainement la question. Lire la suite l'article
'Cette appellation visait à protéger les photographes, explique Frédéric Buxin, président de l'Union des photographes professionnels (UPP). Mais DR est devenu synonyme de 'droit à rien'.' A l'origine, explique Olivier Brillanceau, directeur de la Société des auteurs des arts visuels et de l'image fixe (SAIF), cette mention était utilisée de façon exceptionnelle pour les oeuvres dites orphelines : 'Lorsqu'un éditeur de presse ou de livre n'arrivait pas à identifier l'auteur d'une image et souhaitait quand même la publier, il indiquait avec 'DR' qu'il mettait l'argent de côté en attendant de le retrouver. Mais c'est devenu une facilité éditoriale.' Car, généralement, l'auteur de l'image n'est jamais retrouvé.
La situation s'est aggravée, récemment, avec la multiplication des mentions DR pour des oeuvres pourtant bien repérées. La célèbre photo de Marc Riboud, montrant une jeune fille qui proteste avec une fleur contre la guerre du Vietnam, en 1967 à Washington, a été publiée par le quotidien Midi libre, en juillet 2009, sous la mention DR. 'C'est l'agence Magnum qui m'a alerté. On s'est arrangés avec Midi libre, ils ont payé sans discuter, explique le photographe. Mais je ne peux pas courir après toutes mes photos !'
D'autres photographes moins connus ont été victimes du DR. Cédric Girard, spécialisé dans les photos animalières et de nature, envisage d'aller en justice contre un magazine sur les chats, Chats d'amour, qu'il accuse d'avoir récupéré vingt-six de ses photos sur son site pour les publier sans autorisation - ni paiement. Il a aussi retrouvé ses photos dans un magazine belge et sur les sites Internet de journaux en ligne tels que Metro.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr
D'après un post de: LeMonde.fr / Claire Guillot.
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