lundi 4 mai 2009

Encore et toujours ... Hadopi !


Non, Madame Albanel, l’offre légale en VOD n’est pas à la hauteur

Beaucoup d’arguments utilisés par la Ministre, ses équipes et le rapporteur du projet Hadopi ne tiennent pas la route pour qui s’y connaît un peu en matière d’Internet. Parmi ceux-là, l’idée que l’offre légale disponible sur Internet, enfin affranchie en grande partie du poids des DRM, permet de se passer totalement du P2P pour accéder à la totalité de l’offre musicale et vidéo disponible sur le marché…

… Tous les amateurs de musique, qu’ils continuent ou non à acheter des CD, le savent : l’offre légale en musique via iTunes, Fnac, Virginmega et consorts, bien qu’elle ait progressé depuis la loi DADVSI, n’arrive pas encore à la cheville des sources « pirates » présentes sur Internet. Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’état à l’économie numérique en convient qui a dit le 14 avril dernier : « Personne dans le monde de l’offre légale et des musinautes, n’est satisfait de l’offre actuelle. Elle est faible, je suis désolée de le dire. Elle est décevante et pas toujours construite pour attirer l’internaute. Il faut y travailler. » Au moins, en matière de musique, y’a-t-il la disponibilité des sites de streaming, tolérés ou carrément acceptés, du pionnier et excellent Musicme à Deezer, en passant par Jiwa, Spotify (logiciel) et quelques autres.

Mais côté cinéma et VOD, l’offre légale (CanalPlay, Virginmega, Fnac, TF1 Vision, etc.) est-elle à la hauteur des sources pirates, notamment les immenses ressources offertes sans bourse déliée par le Bittorrent, ou en déliant un peu sa bourse via des sites de téléchargement ultra-rapides exploitant les ressources d’Usenet ?

Démonstration par l’absurde…

Notre confrère Alexandre Laurent de Clubic s’est penché sur la question et son constat (certes partiel, mais tout à fait crédible) est sans appel. Voyez ci-dessous son reportage en vidéo. Certes, dans la loi Hadopi, le rapporteur a-t-il introduit un dispositif attribuant un label aux offres légales et souhaitant leur actualisation et leur référencement efficace par les principaux moteurs de recherches. Pour autant, on est loin, très loin, de disposer d’une offre suffisante tant en nombre de titres qu’en qualité… Et de parlons même pas du prix à la séance, ni des difficultés techniques parfois rencontrées (nécessité de disposer de tel ou tel codec propriétaire, impossibilité de transférer un achat d’un PC à un MAC, ou d’un PC à un autre PC, etc.).

Comment dans ces conditions peut-on s’attendre à ce que les internautes, jeunes ou moins jeunes, perdent leur temps à chercher des titres qu’ils ne trouveront jamais alors qu’ils ont à leur disposition, en quelques clics et bien entendu gratuitement, une large part de la filmographie mondiale ?
Dire cela est-il une insulte faite aux créateurs ? L’auteur de ces lignes, qui a très peu téléchargé sur la toile et continue (certains diront « bêtement ») à acheter des DVD et même des CD musicaux, ne le pense pas. Et s’il aime ou apprécie de nombreux artistes et réalisateurs montés au créneau pour défendre Hadopi, il leur demande d’ouvrir un peu les yeux et de n’être pas dans ce discours automatique et pavlovien qui établit l’équation « Echanges sur Internet = Vol en bande organisée ».D'après un post d'INQ.

Et vous, qu'en pensez-vous ???

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